Le Dieu Oiseau - Aurélie Wellenstein #PLIB2019

Le Dieu Oiseau - Aurélie Wellenstein #PLIB2019

"-Nous sommes deux causes perdues, conclut Izel. On nous a démolis.

Faolan acquiesça.

Il était en miettes."

Auteur : Aurélie Wellenstein
Genre : Fantasy
Editions : Scrinéo
Date de sortie : Mars 2018
Note* ✩✩✩✩

Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l'île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du "banquet" : une journée d'orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer et même dévorer leurs adversaires. 
Il y a dix ans, Faolan a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. 
Enfin, la nouvelle compétition est sur le point de commencer. L'occasion pour Faolan de prendre sa revanche.
Sa vengeance aura-t-elle le goût du sang ?

Premier roman que je lis pour le PLIB 2019 dont je suis jurée et je dois avouer que je ne suis pas déçue ! Malgré les avis mitigés que j'ai pu entendre sur ce roman, j'ai bien apprécié ma lecture et je ne peux que vous conseiller la quête de vengeance de Faolan.

Le conseiller, oui, mais pas à tout le monde. Car Aurélie Wellenstein nous plonge ici dans une civilisation aztèque très violente qui pourrait perturber certains. Pour ma part, celle-ci ne m'a pas vraiment dérangée mais je préfère mettre en garde les éventuels lecteurs de cette chronique. Sinon, cette civilisation est très bien décrite et nous sommes en immersion totale du début à la fin dans cette autre époque, dont, personnellement, je ne savais pas grand chose. Le seul reproche que je pourrais faire est que je suis restée sur ma faim en ce qui concerne les dix clans et leurs spécificités. En effet, ils sont à peine tous cités dans le roman et à part la Horgne (le clan d'origine de Faolan) et le Bras de Fer (celui de Torok, son maître), les autres sont très peu abordés et aurait pu être un peu plus développés. 

Deuxième point "négatif" qui ne l'est pas vraiment : la fin. Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. Elle n'est au final ni bonne, ni mauvaise ; une espèce d'entre deux assez poétique qui en définitive colle bien avec le personnage de Faolan, sur qui je reviendrai plus tard. Je ne sais toujours pas si j'aime cette fin ou pas, j'aurais espéré quelque chose de différent mais celle-ci me semble un bon compromis par rapport à ce que j'ai craint par moment. Et on ne peut décidément lui enlever ce caractère complètement inattendu. 

Passons donc aux points positifs maintenant, à commencer par les personnages. Ce sont, à mon avis, le gros point fort de ce roman. Chacun d'eux m'a marquée, soit par leurs actions soit par leur histoire, même les personnages les plus secondaires et on sent bien qu'à ce niveau là, rien n'est superflus. J'ai beaucoup aimé les relations qui lient Faolan aux autres personnages, la complexité du lien qui le l'uni à Torok, son maître, l'adversité qui l'oppose aux autres concurrents de la Quête et encore bien d'autres choses que je ne peux aborder sans en révéler trop.

Pour se pencher sur Faolan, c'est un jeune homme torturé, qui a énormément souffert, comme beaucoup sur son île, à la soif de vengeance inépuisable. La Quête qu'il accomplit n'est au final pas qu'une succession d'épreuves mais un véritable parcours spirituel qui fait assister à une belle évolution du personnage, poursuivi par ses démons. Contrairement aux autres personnages, Faolan a en plus le fait de s'interroger énormément sur la société donc il est victime. Il remet en cause les traditions sans pour autant parvenir à s'en détacher complètement, ce qui le rend totalement imprévisible. En effet, on ne sait jamais s'il va réussir à s'affranchir de toute cette violence qu'on lui a inculquée ou alors céder à ses pulsions, et il ne fait pas toujours les choix que l'on espérait. Il est loin d'être un personnage tout blanc, au contraire, mais la plupart du temps j'ai ressenti beaucoup de compassion à son égard, notamment dans la première partie. Avec Faolan, on hait, on souffre, on est même terrorisé par moment et la violence de ce roman ne réside pas que dans les actions mais aussi dans les émotions qu'il nous fait ressentir.

Et pour finir : la Quête ; partie beaucoup plus subjective car il faut savoir que tout ce qui ressemble de près ou de loin à un jeu ou une compétition (à la Hunger Games, par exemple) dans un roman représente mon péché mignon. C'est donc sans surprise que j'ai adoré la deuxième partie où Faolan se lance dans sa Quête sur une île déserte, seul face aux autres concurrents, où la frontière entre le fantastique et le réel devient de plus en plus floue. 

Pour conclure Le Dieu Oiseau fut une plutôt bonne lecture, à la plume agréable et aux personnages originaux, et je pense que je ne tarderai pas à lire d'autres œuvres de l'autrice. J'espère que ma chronique vous aura donné envie de le découvrir et je vous souhaite à tous de bonnes lectures.

Atalante

*Notation :
♥♥♥♥♥ : Coup de cœur
✩: Lecture géniale, vraiment
✩: Lecture sympa
✩: Lecture mitigée
✩: Lecture décevante
✩: Mauvaise lecture
Ø: Lecture abandonnée

#PLIB2019
#ISBN9782367405827


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