1984 - George Orwell
1984 - George Orwell
"Le réel pouvoir, le pouvoir pour lequel nous devons lutter jour et nuit est le pouvoir non sur les choses mais sur les hommes."
Auteur : George Orwell
Genre : Dystopie
Editions : Secker and Warburg
Date de sortie : 1949
Note* : ♥♥♥♥♥
Atalante
Note* : ♥♥♥♥♥
Winston SMITH, trente-neuf ans, vit à Londres, capitale
de l'Océania. Membre de Parti qui dirige son pays d'une main de fer,
Winston travail au ministère de la Vérité, miniver en
novlangue, où il contribue à la falsification du passé. Car comme
le clame le slogan : « Qui commande le passé commande
l'avenir ; qui commande le présent commande le passé ».
En 1984, le monde est divisé en trois pôles, l'Eurasia, L'Océania
et l'Estasia, trois grandes puissances qui se font inlassablement la
guerre. Comme tout membre du Parti, il vit sous l’œil attentif des
télécrans et est chaque jour confronté aux regards pénétrants de
l'homme à la moustache dont le portrait envahit les murs :
« Big Brother vous regarde » dit la légende. Dans
un monde en guerre en permanence, où les enfants dénoncent leurs
parents, où la sexualité est prohibée, où une nouvelle langue est
créée pour empêcher les Hommes de penser, et où la moindre pensée
non-orthodoxe est un crime, Winston SMITH est un criminel.
George ORWELL, de son vrai nom Eric Arthur BLAIR, est
né en 1903 et mort en 1950 suite à une maladie. Il est l'auteur de
nombreuses œuvres comme la satire La ferme des animaux (1945)
ou Chroniques du temps
de la guerre (1943) mais il est
surtout connu pour son roman dystopique 1984 (1949),
la dernière œuvre de sa vie qui s'inspire de la première moitié
du XXème siècle. 1984 est
une dystopie, une critique de la société d'ORWELL. Aujourd'hui, ce
genre est très répandu, par exemple dans la littérature jeunesse,
et même si la date fatidique du roman, 1984, est aujourd'hui passée,
l'ouvrage reste d'actualité.
La société dépeinte
dans 1984 est
librement inspirée du régime Stalinien : un culte de la
personnalité, des enfants dénonçant leurs parents, la
propagande... Néanmoins, on se rend rapidement compte que ses
dirigeants n'ont aucune faille, qu'une révolte est impossible.
Puisque le monde entier est plongé dans le même chaos, aucune
intervention extérieure n'est possible pour faire évoluer les
choses. Puisque l'on pense avec des mots, les dirigeants ont créés
une nouvelle langue en supprimant les mots qui auraient pu amené à
une mauvaise pensée, les criminels par la pensée sont tous morts ou
le seront bientôt. La société de 1984 est
effrayante car réaliste. Les personnages d'ORWELL eux aussi sont
réalistes, et j'ai été très surprise par le personnage de Julia. Elle est une femme qui se veut libre, assumant sa sexualité, beaucoup plus moderne que les personnage féminins que l'on peut rencontrer dans d'autres oeuvre dystopiques de la même époque (Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, Ravage de René Barjavel...).
Le récit est
accrocheur et on est immergé immédiatement dans l'univers de 1984.
L'histoire n'est pas trop
compliquée à suivre et les événements s’enchaînent
suffisamment rapidement pour que le lecteur ne s'ennuie pas. Le seul
passage m'ayant un peu déplu est le passage où Winston lit une
encyclopédie, le lecteur est alors accablé d'informations
difficiles à digérer. Ce passage apporte néanmoins beaucoup pour
la compréhension de la société mise en place.
Un des principes
fondamentaux du roman qui est celui de la doublepensée
a pour moi été assez difficile à saisir et je ne l'ai compris que
vers la fin. La doublepensée
est un exercice mental qui doit être pratiqué à chaque instant par
chaque membre du Parti et c'est la doublepensée qui
en grande partie empêche une rébellion. La doublepensée
est notamment le fait de pouvoir
comprendre et d'accepter le slogan du Parti : « La
guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est
la force ».
J'ai été
fascinée par la façon dont le Parti parvient à remanier le passé
pour finalement en faire ce qu'il veux. Ce contrôle du passé est
aussi l'une des bases sur lesquelles s'appuie le Parti au même titre
que la doublepensée.
Le roman ne se termine
pas par une fin heureuse cela est indispensables pour que l'ouvrage
ait un réel impact. Si le livre s'était mieux terminé, toute
l'horreur du monde de 1984
aurait été moins inquiétante puisque contestable.
J'ai beaucoup aimé
1984 et
c'est un livre que je conseille à tout amateur de dystopie. Même si
je ne me suis pas identifiée à un personnage en particulier je les
ai tous beaucoup appréciés car ce sont des personnages d'une
authenticité remarquable. ORWELL à travers ce roman dépeint les
pires des facettes de l'humanité, la lâcheté, la froideur, la
cruauté humaine... 1984
est
incontestablement un classique de science-fiction sur les inégalités
à ne pas rater.
Atalante
*Notation :
♥♥♥♥♥ : Coup de cœur
✩✩✩✩✩: Lecture géniale, vraiment
✩✩✩✩: Lecture sympa
✩✩✩: Lecture mitigée
✩✩: Lecture décevante
✩: Mauvaise lecture
Ø: Lecture abandonnée
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